jeudi 20 juin 2013

Dormir avec son bébé accroît le risque de mort subite

C'est une des causes évitables de mort subite du nourrisson, dont sont victimes environ 250 enfants chaque année en France. Selon une étude publiée dans le British Medical Journal, le seul fait de dormir avec son bébé augmente le risque de «mort inattendue» (terme choisi pour désigner ces décès qui surviennent chez des enfants apparemment en bonne santé, pendant leur sommeil).


88 % des morts qui surviennent dans le lit des parents auraient probablement été évitées si l'enfant avait été couché sur le dos dans un berceau à côté du lit des parents.
Cette étude, la plus importante du genre, s'est notamment focalisée sur des nourrissons âgés de moins de trois mois, allaités et sans facteur de risque connu. Dans ces conditions optimales, les scientifiques montrent que le risque de mort subite est multiplié par cinq si le bébé dort avec ses parents. Il diminue avec l'âge, la période critique se situant entre la septième et la dixième semaine de vie de l'enfant.
L'étude confirme par ailleurs que le risque est nettement accru par la consommation de tabac, d'alcool ou de drogue des parents après la naissance. De nombreux travaux ont déjà montré le rôle néfaste du tabagisme passif, y compris in utero.

Le nombre de morts subites du nourrisson a considérablement diminué dans les pays occidentaux à partir des années 1990 lorsque la consigne de coucher le nouveau-né sur le dos a été donnée aux parents. Il est désormais stable. Ce syndrome est cependant toujours en cause dans un quart des morts des enfants de moins de 1 an.

L'enfant doit dormir sur un matelas ferme, sans oreiller, couette, cale-tête ou peluche, dans une chambre à moins de 20 degrés. Le choix d'un lit à barreaux, sans tour de lit, devra être privilégié. Bien que le mécanisme n'en soit pas connu, l'utilisation d'une tétine et l'allaitement semblent des facteurs protégeant contre la mort inattendue du nourrisson.

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