vendredi 28 décembre 2012

Les hypnotiques, ce n’est pas automatique non plus !

Passé 65 ans, le sommeil change : les nuits sont plus courtes, les réveils sont plus fréquents, et tout cela est physiologique. Il suffit de le savoir pour ne pas s’en inquiéter ! Or, près d’un tiers des personnes de plus de 65 ans prennent des somnifères de manière chronique. Une fois sur deux, ils ne seraient pas nécessaires.

Peu de véritables insomnies 

D’après la haute autorité de la santé, seule une à deux plaintes sur dix relatives au sommeil relèveraient de la véritable insomnie. Pour le reste, le médecin doit rechercher les signes associés : douleurs, anxiété, dépression, problèmes urinaires, apnée du sommeil. Ce sont peut-être là des problèmes à régler en priorité. De plus, les molécules prescrites par le médecin pour bien dormir sont loin d’être anodines et leurs effets indésirables effectivement nombreux : chutes, risques d’accident lors de la conduite, dépendance, troubles de la mémoire…

 La haute autorité de santé, qui suit de près les prescriptions de somnifères depuis 2006, rappelle que ces médicaments ne sont indiqués que pour de courtes périodes et dans un délai allant de quelques jours à quatre semaines maximum. Ils ne doivent pas être prescrits sur une longue durée, et ce d’autant plus que leur efficacité diminue avec le temps. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui, depuis des années, ne se couchent pas sans avoir avalé leur petit cachet.

Un sevrage progressif 

Si vous prenez des somnifères depuis plusieurs années, il n’est pas question, bien entendu, de mettre votre boîte de cachets à la poubelle du jour au lendemain. Mais un sevrage progressif est possible, avec l’aide de votre médecin. Votre sommeil sera peut-être ensuite, plus court et plus fractionné, mais sans aucun doute bien plus réparateur, et vous n’aurez plus à craindre les nombreux effets indésirables des hypnotiques.