La somnolence en journée peut-être source d’accidents
domestiques ou de la circulation. Elle peut aussi provoquer des pathologies
graves si elle persiste plusieurs années. Comment la comprendre, pour mieux la
combattre ?
Pas toujours dangereuse, la somnolence diurne est qualifiée
de « normale » si elle suit un repas, surtout s’il est riche en
graisses et en sucres, voire arrosé. Certains médicaments sédatifs,
antihistaminiques, mais aussi anti-inflammatoires, favorisent la somnolence.
Ces causes écartées, la somnolence peut d’abord être due
simplement à un manque de sommeil. Il faut alors recaler ses horaires, ou s’organiser
(sieste) si l’on travaille de nuit ou avec des horaires variables. La dette
chronique de sommeil n’est pas une habitude à prendre, car le sommeil ne se
stocke pas : c’est un processus physiologique propre à chacun. Il faut
connaître et respecter son temps de sommeil.
Surveiller son insomnie
Autre piste : un problème d’insomnie. Dans ce cas, on
sait que l’on n’a pas bien dormi, et, en général, on en connaît la cause. Stress, surcharge
de travail, ou activités sportives intenses après 19h. Parfois, la somnolence
accompagne ou révèle une dépression. Un entretien médical permettra de
diagnostiquer la cause réelle du problème, afin d’apporter un traitement
approprié.
Le plus difficile à cerner, c’est l’insuffisance de sommeil
réparateur. Le critère de la récupération, c’est se réveiller « frais et
dispos ». Un adulte peut dormir dix heures et se réveiller épuisé. Par
exemple, en cas d’apnée du sommeil ou d’ « impatiences » dans les
jambes. La somnolence signale alors une pathologie à traiter.
Le sommeil varie avec l’âge
Pour une femme enceinte, il n’est pas anormal d’être
somnolente en journée. C’est encore plus vrai après l’accouchement, quand l’enfant
réclame des soins rapprochés sur 24 heures.
Enfin, le sommeil varie avec les âges de la vie. Les
dormeurs âgés vont se coucher tôt (vers 21h30) et s’exposent à un réveil
précoce vers 5 heures du matin, avec une somnolence en fin de matinée. En
vieillissant, le sommeil se fragmente en plusieurs morceaux. Pour les femmes en
pleine période de ménopause par exemple, les rythmes biologiques se modifient,
donc le sommeil aussi. Ce sont des signes d’adaptation.
La somnolence en chiffres (sources : INVS)
- 30% des plus de 65 ans disent souffrir de somnolence excessive.
- 40% des plus de 75 ans se plaignent de leur sommeil.
- Un adulte dort en moyenne entre 7 et 8 heures, un enfant de moins de 5 ans a besoin de 12 heures de sommeil, un enfant de moins de 10 ans a besoin de dormir 10 heures.
- Plus de 80 maladies affectent le cours du sommeil.
- Le manque de sommeil ne se récupère qu’à 70% ou 80%.
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