mardi 30 juillet 2013

L’apnée du sommeil fait le lit du cancer


Selon deux études récentes, les personnes atteintes d’apnée du sommeil, un trouble courant qui a pour conséquence le ronflement, la fatigue et des arrêts respiratoires dangereux durant le sommeil, présentent plus de risques de souffrir d’un cancer.
Ces travaux sont les premiers à faire l’association entre les deux maladies chez les humains.
Ce syndrome, sous non-diagnostiqué, entraîne une privation d’oxygène  et va souvent de pair avec une maladie cardio-vasculaire, l’obésité ou le diabète.

L’une des études, réalisée par des chercheurs espagnols, a montré que les patients sévèrement atteints par le syndrome avaient 65% de risques supplémentaires de développer une forme quelconque de cancer.
La seconde, effectuée dans le Wisconsin, révèle que les personnes sujettes à de très fréquents arrêts respiratoires ont cinq fois plus de risques de mourir d’un cancer que les non-apnéiques.
Les deux études écartent la possibilité que les facteurs habituels de risque du cancer (âge, consommation d’alcool ou de tabac, manque d’activité physique…) aient joué un rôle dans leurs résultats.

Pour les scientifiques, cette privation d’oxygène pousserait leur métabolisme à compenser par une augmentation des vaisseaux sanguins, ce qui nourrirait le tissu cancéreux, accélérant le développement des tumeurs et leur dissémination.
Plus les insuffisances respiratoires nocturnes sont sévères, plus les risques de cancer augmentent. Cette maladie touche les personnes présentant une apnée modérée deux fois plus que celles qui n’en souffrent pas, et s’il s’agit d’une forme grave, c’est 4,8 fois plus.
Voilà encore un exemple des lourdes répercussions de l’apnée du sommeil sur la santé.

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