Interdit de bâiller ? Au contraire ! Cette
respiration involontaire détend les muscles du visage, mais aussi tout l’organise.
C’est un excellent moyen pour échapper au stress.
Bâiller n’est jamais anodin. Cette envie irrépressible d’écarter
les mâchoires pour prendre une grande inspiration est un signal important qu’il
convient d’écouter attentivement. Notre corps exprime ainsi le besoin d’un changement
de rythme, un désir de nourriture, de détente, de sommeil, et il nous le fait
savoir plus ou moins bruyamment. Et pas seulement avant d’aller dormir.
Au cours de la journée aussi, il est nécessaire de relâcher
la pression. Le bâillement nous permet de revenir de façon quasi instantanée à
un état de détente nerveuse. Il est d’ailleurs possible et recommandé de le
provoquer, il suffit d’un peu d’entraînement : un large appel d’air, puis
un temps d’apnée qui maintient notre diaphragme étiré et nos poumons grands
ouverts. Le relâchement arrive d’un coup et, avec lui, une profonde sensation
de bien-être.
Ce geste traduit une reprise de pouvoir de notre système
parasympathique, partie de notre système nerveux qui contrôle nos activités
involontaires (organes, etc…). Pour nous détendre et récupérer, nous devons le
solliciter régulièrement.
En revanche, il est bon de mettre en sourdine son pendant,
le système sympathique ou orthosympathique, qui active notre corps, nous obligeant
à demeurer perpétuellement sur le qui-vive, prêt à réagir aux émotions et aux
soucis. Le bâillement interrompt soudainement cet enchaînement intimant ainsi
à notre organisme tout entier de se relaxer.
En s’étirant, la coupole du diaphragme thoracique étire
simultanément les deux autres coupoles auxquelles elle est reliée, détendant le
crâne et le plancher pelvien. Via les fascias, qui entourent les muscles, la
relaxation gagne le système musculo-articulaire et rééquilibre la tension de l’enveloppe
du cerveau et de la moelle épinière. Le lâcher-prise est garanti.
Bâillons et accueillons nos bâillements sans complexes !
Provoquons-les à chaque fois qu’il est nécessaire de faire face aux coups de
stress, aux émotions fortes et aux réunions difficiles. Sans oublier de les
associer à l’étirement de tout le corps, avant de nous endormir ou le matin au
réveil.
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