lundi 18 février 2013

Rentrez dans votre cocon


Jamais nos vies privées n’ont été autant exposées au regard des autres. Conséquence : la maison est devenue le territoire ultime de l’intime et le mobilier joue la carte du repli sur soi. Pour vivre heureux…


L’époque est au grand déballage. Les émissions de télé-réalité exhibent le quotidien de parfaits inconnus, les people abreuvent les médias de leurs confessions intimes, les hommes politiques twittent à qui mieux mieux, galvanisés par la curiosité de leurs milliers de followers… Et chacun expose sans complexe les détails de son existence sur Facebook. Le journal secret, soigneusement dissimulé au fond d’un tiroir, a bien vécu. Désormais on montre tout. Pire : on veut aussi tout voir. Désir d’être vu, désir de voir. Faut-il alors croire, comme l’affirme le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg, que « la vie privée, c’est fini » ? Pas si sûr…
La surexposition permanente de nos vies privées, par un effet de balancier, renforce le secret, le besoin de vivre caché, de se créer des microsomes, des petits mondes personnels. En réaction à un trop-plein de stimuli et à un stress permanent, on recherche des objets capables de nous apporter plus de silence, de ressourcement. Retrouver un terrain à soi dans un monde décloisonné.








Le message semble avoir été entendu par les designers. Soucieux de trouver des solutions concrètes à notre besoin urgent de protection, ils se sont mis à imaginer des lits ronds et des fauteuils enveloppants, des canapés dont les dossiers ne sont plus à hauteur d’yeux, des bulles douillettes, des matières douillettes.





Le besoin d’intimité mais aussi de douceur et de protection engendre des formes qui permettent d’apprécier un espace plus confidentiel et ultra-confortable, sans pour autant être isolé des autres.



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